Le blog du festival LabeauMe en Musiques (Ardèche). Pour suivre l'ambiance, l'équipe et les dessous du festival, le compte-rendu des soirées, des moments forts, les reportages photographiques... Et vous permettre de faire partager ces moments inoubliables !

28.7.09
Philippe, les parisiens n'aiment plus les cigales
Ce n'est pas tous les jours que le festival de Labeaume reçoit un musicologue, directeur du Festival estival de Paris de 1989 à 1992, producteur à France Musique, qui a chanté avec Gustav Leonhardt et qui écrit régulièrement dans le la rubrique culture (musique classique) du Monde.
Reconnaissance du festival ? Pas tout à fait... à cause des cigales, des grenouilles et des grillons.
Cela me fait naturellement penser aux disciples d'Alphonse Allais qui auraient certainement aimé transporter les villes à la campagne ou encore à ces résidents secondaires (primaires?) qui veulent faire interdire le carillon des cloches de l'église du village, les ânes de braire et les coqs de chanter...
J'aurai aimé que notre critique (Renaud Machart) parle de la dimension conviviale du festival, de l'investissement pour lutter contre la désertification culturelle des régions rurales, au travers de bénévoles qui portent à bout de bras ce festival. J'ai donc plutôt apprécié le point de vue de Sonia Wieder-Atherton dont le professionnalisme transcende la musique.
Comme vous savez mon attachement à Kenneth White, je lui emprunte cette réflexion:"l'humanité n'arrive pas à 'supporter la nature à haute dose'. Il y a même des états d'esprits et des 'états de culture' qui n'arrivent pas à supporter la nature du tout." (1)
J'aime aussi ce que nous dit Nicolas Millet. " Après avoir été successivement un espace de chasse et de cueillette, d'agriculture et d'élevage, d'industries manufacturières, ce territoire offre à nouveau des ressources généreuses que le festival, dans une révolution de l'imaginaire et de la création artistique, extirpe de la roche et de la nature." (2)
Bien sûr les mobylettes nous rapprochent un peu de la ville (ça existe encore en Ardèche?) et comme je ne suis pas un mélomane (j'ai passé une très agréable soirée, je n'ai même pas entendu la mobylette...), mais un simple amateur de belles choses et surtout de beaux sentiments, mon point de vue n'a certainement pas une grande valeur. Mais vous qu'en pensez-vous ?
1. Jacques Maigne/Kenneth White. Voir grand. Panorama des grands sites.
2. Marie-Claude Bernard, André Julliard. Labeaume en Musiques. Regards sur un festival en territoire rural.

(pour lire l'article, un clic sur l'image)
Reconnaissance du festival ? Pas tout à fait... à cause des cigales, des grenouilles et des grillons.
Cela me fait naturellement penser aux disciples d'Alphonse Allais qui auraient certainement aimé transporter les villes à la campagne ou encore à ces résidents secondaires (primaires?) qui veulent faire interdire le carillon des cloches de l'église du village, les ânes de braire et les coqs de chanter...
J'aurai aimé que notre critique (Renaud Machart) parle de la dimension conviviale du festival, de l'investissement pour lutter contre la désertification culturelle des régions rurales, au travers de bénévoles qui portent à bout de bras ce festival. J'ai donc plutôt apprécié le point de vue de Sonia Wieder-Atherton dont le professionnalisme transcende la musique.
Comme vous savez mon attachement à Kenneth White, je lui emprunte cette réflexion:"l'humanité n'arrive pas à 'supporter la nature à haute dose'. Il y a même des états d'esprits et des 'états de culture' qui n'arrivent pas à supporter la nature du tout." (1)
J'aime aussi ce que nous dit Nicolas Millet. " Après avoir été successivement un espace de chasse et de cueillette, d'agriculture et d'élevage, d'industries manufacturières, ce territoire offre à nouveau des ressources généreuses que le festival, dans une révolution de l'imaginaire et de la création artistique, extirpe de la roche et de la nature." (2)
Bien sûr les mobylettes nous rapprochent un peu de la ville (ça existe encore en Ardèche?) et comme je ne suis pas un mélomane (j'ai passé une très agréable soirée, je n'ai même pas entendu la mobylette...), mais un simple amateur de belles choses et surtout de beaux sentiments, mon point de vue n'a certainement pas une grande valeur. Mais vous qu'en pensez-vous ?
1. Jacques Maigne/Kenneth White. Voir grand. Panorama des grands sites.
2. Marie-Claude Bernard, André Julliard. Labeaume en Musiques. Regards sur un festival en territoire rural.

(pour lire l'article, un clic sur l'image)
26.7.09
25.7.09
Sonia Wieder-Atherton. Présentation de son dernier CD
Elle a joué ce programme hier soir à Labeaume.
Pour Philippe, qui n'a pas pu suivre l'arrivée à Aubenas
Petit résumé du tour de France 2009, aujourd'hui
Le ciel était très chargé mais il n'y a eu que quelques grosses gouttes qui n'ont pas gêné les coureurs. Par contre le col de l'Escrinet, c'est autre chose...
çà va vite dans la descente et même tout au long du parcours Bourgoin-Jailleu Aubenas
Le maillot jaune conserve son maillot.
Le ciel était très chargé mais il n'y a eu que quelques grosses gouttes qui n'ont pas gêné les coureurs. Par contre le col de l'Escrinet, c'est autre chose...
çà va vite dans la descente et même tout au long du parcours Bourgoin-Jailleu Aubenas
Le maillot jaune conserve son maillot.
13.5.09
Programme festival été 2009
Un programme éclectique comme toujours, Vanessa Wagner et Sonia Wieder Atherton seront au théâtre de verdure, Labeaume en Musiques descendra dans l'aven d'Orgnac, Ciocarla fanfare des Balkans le 13 août à la Turlure et une clôture brésilienne.
Cliquer sur le titre de cette note pour accéder à l'ensemble du programme.
Cliquer sur le titre de cette note pour accéder à l'ensemble du programme.
Assemblée générale 2009. Rapport moral
Dimanche 19 avril 2009 - assemblée générale de LABEAUME EN MUSIQUES.
rapport moral
Chers amis de Labeaume en musiques voici le temps de dresser le bilan de la 12° saison du festival, la 7° des quartiers d’hiver, la 2° des quartiers bleus et la 1° du chapiteau de Mars.
Le festival 2008 a été bien arrosé et la perte de public et donc de recette a été importante. Philippe Piroud a estimé la perte de public à 1000 personnes et la perte de recette à 15000 €. 3 concerts ont été arrosés et de toutes façons le climat froid et humide de cet été 2008 a rebuté nombre de spectateurs potentiels. Nous avons pu à l’occasion assister à des scènes cocasses comme cette procession du public, chaises sur la tête, quittant le théâtre de verdure pour se réfugier à l’église suivi par le Sirba Octet qui n’avait pu terminer le premier morceau de son programme. Une péripétie vécue malgré tout avec pas mal de bonne humeur par des mélomanes faisant contre mauvaise fortune bon coeur.
Malheureusement, une semaine auparavant, l’ensemble de cuivres de David Guerrier avait dû se produire dans la salle des fêtes de Ruoms qui n’est pas vraiment ou vraiment pas une salle de concert. La déception était à la mesure du talent des musiciens que nous attendions avec gourmandise, sur la rivière au pied de la falaise.
Heureusement le festival qui avait bien commencé avec l’orchestre Prométhée et les 4 saisons de Vivaldi et les superbes saisons de Buenos Aires d’ Astor Piazolla, avec le romantisme évanescent de Jean-Marc Luisada, son piano et son chien rhumatisant, s’est terminé dans l’enthousiasme avec Marc Loopuyt et les deux Andalousies au rocher du curé qui n’avait jamais vu autant de monde, avec le Choeur San Francisco Chanticleer qui a laissé les auditeurs transis, mais cette fois d’émotion, et une soirée de clôture festive digne de ce nom.
Malgré tout avec 4800 entrées cette édition dépasse de peu l’édition 2007, 4600 entrées. Bien sûr elle est en retrait sur celle de 2006, les 10 ans du festival, qui avec 2 concerts de plus a réuni environ 7000 personnes.
Les quartiers d’hiver, quant à eux, continuent leur bonhomme de chemin, et même les changements de municipalité en ont très peu perturbé le cours. Le succès de ces visites musicales en campagne ne se dément pas et l’accueil des communes et des associations est toujours aussi chaleureux. S’il y-a problème il est plutôt d’ordre budgétaire, la plupart des communes et intercommunalités n’ayant pas de budget dédié proprement à la culture, réagissent au coup par coup et de fait n’intègrent pas la dimension territoriale et permanente de notre action. mais j’y reviendrais plus tard.
Le chapiteau de Mars, pour sa première fois, a remporté ce qu’on appelle un franc succès. A Joyeuse en 2008 un nouveau public est venu découvrir un opéra, en la circonstance le Didon et Enée de Purcell et en a manifestement retiré du plaisir.
Une représentation à guichets fermés dans cette vieille et fière cité de Joyeuse c’est en soi un événement. Et c’était surtout insuffisant, au vu des nombreux déçus qui sont restés à la porte. De plus la collaboration avec l’association l’Art Scène, les associations d’amateurs ou les enseignants s’est révélée, à cette occasion, comme un besoin de la vie culturelle locale. Car la réalité du chapiteau de Mars c’est aussi la place faite aux musiques amateur et aux élèves des écoles et collèges de la région. Et là l’engouement est énorme. Pouvoir créer sur un thème commun, recevoir les artistes dans les classes, dans les bistrots ou ils présentent la “petite forme”, et ensuite s’exprimer dans une enceinte aussi peu ordinaire est une fête et une découverte fabuleuse. La réalité du chapiteau de Mars c’est aussi de pouvoir offrir à des concitoyens en difficulté sociale un accès à un événement prestigieux.
Voilà pour les activités phare de notre association, mais n’oublions pas les quartiers bleus, présence musicale auprès des publics “empêchés”, et les résidences d’artistes qui ont permis à Marc Loopuyt et à l’ensemble Musica Nova d’enregistrer en l’église, chauffée, de Labeaume.
Donc Labeaume en Musiques a tout d’une structure structurée. Nos actions, nos capacités techniques, les compétences des femmes et des hommes, rétribués ou bénévoles font de notre association un acteur incontournable du développement culturel de l’Ardèche Méridionale. En d’autres termes, nous devrions prétendre à un label, de par ce que je nommais tout à l’heure la dimension territoriale et permanente de notre action.
Mais notre position de SDF, la quasi impossibilité d’obtenir des subventions d’équipement, d’investissement en matériel ne nous permettent pas d’accéder au même statut que certaines associations ou compagnies inscrites dans un lieu pérenne et reconnues comme indispensables à la vie d’un territoire.
Pour approcher d’un tel statut il faudrait que les communes ou communautés de communes, à l’instar de la région, du département, de l’état et de nos partenaires privés, nous reconnaissent de la même façon qu’elle reconnaîtraient une association gérant un équipement collectif d’utilité publique. Par exemple en nous adjugeant une dotation permanente et non plus des subsides liés aux événements que nous produisons. Nous ne sommes pas des organisateurs de spectacles.
Le chemin sera encore long pour arriver à une telle évolution mais malgré notre itinérance, de clairières en églises, de rivière en hospices ou écoles nous devons espérer.
Je vous remercie.
Le président, Hubert Lepoitevin
rapport moral
Chers amis de Labeaume en musiques voici le temps de dresser le bilan de la 12° saison du festival, la 7° des quartiers d’hiver, la 2° des quartiers bleus et la 1° du chapiteau de Mars.
Le festival 2008 a été bien arrosé et la perte de public et donc de recette a été importante. Philippe Piroud a estimé la perte de public à 1000 personnes et la perte de recette à 15000 €. 3 concerts ont été arrosés et de toutes façons le climat froid et humide de cet été 2008 a rebuté nombre de spectateurs potentiels. Nous avons pu à l’occasion assister à des scènes cocasses comme cette procession du public, chaises sur la tête, quittant le théâtre de verdure pour se réfugier à l’église suivi par le Sirba Octet qui n’avait pu terminer le premier morceau de son programme. Une péripétie vécue malgré tout avec pas mal de bonne humeur par des mélomanes faisant contre mauvaise fortune bon coeur.
Malheureusement, une semaine auparavant, l’ensemble de cuivres de David Guerrier avait dû se produire dans la salle des fêtes de Ruoms qui n’est pas vraiment ou vraiment pas une salle de concert. La déception était à la mesure du talent des musiciens que nous attendions avec gourmandise, sur la rivière au pied de la falaise.
Heureusement le festival qui avait bien commencé avec l’orchestre Prométhée et les 4 saisons de Vivaldi et les superbes saisons de Buenos Aires d’ Astor Piazolla, avec le romantisme évanescent de Jean-Marc Luisada, son piano et son chien rhumatisant, s’est terminé dans l’enthousiasme avec Marc Loopuyt et les deux Andalousies au rocher du curé qui n’avait jamais vu autant de monde, avec le Choeur San Francisco Chanticleer qui a laissé les auditeurs transis, mais cette fois d’émotion, et une soirée de clôture festive digne de ce nom.
Malgré tout avec 4800 entrées cette édition dépasse de peu l’édition 2007, 4600 entrées. Bien sûr elle est en retrait sur celle de 2006, les 10 ans du festival, qui avec 2 concerts de plus a réuni environ 7000 personnes.
Les quartiers d’hiver, quant à eux, continuent leur bonhomme de chemin, et même les changements de municipalité en ont très peu perturbé le cours. Le succès de ces visites musicales en campagne ne se dément pas et l’accueil des communes et des associations est toujours aussi chaleureux. S’il y-a problème il est plutôt d’ordre budgétaire, la plupart des communes et intercommunalités n’ayant pas de budget dédié proprement à la culture, réagissent au coup par coup et de fait n’intègrent pas la dimension territoriale et permanente de notre action. mais j’y reviendrais plus tard.
Le chapiteau de Mars, pour sa première fois, a remporté ce qu’on appelle un franc succès. A Joyeuse en 2008 un nouveau public est venu découvrir un opéra, en la circonstance le Didon et Enée de Purcell et en a manifestement retiré du plaisir.
Une représentation à guichets fermés dans cette vieille et fière cité de Joyeuse c’est en soi un événement. Et c’était surtout insuffisant, au vu des nombreux déçus qui sont restés à la porte. De plus la collaboration avec l’association l’Art Scène, les associations d’amateurs ou les enseignants s’est révélée, à cette occasion, comme un besoin de la vie culturelle locale. Car la réalité du chapiteau de Mars c’est aussi la place faite aux musiques amateur et aux élèves des écoles et collèges de la région. Et là l’engouement est énorme. Pouvoir créer sur un thème commun, recevoir les artistes dans les classes, dans les bistrots ou ils présentent la “petite forme”, et ensuite s’exprimer dans une enceinte aussi peu ordinaire est une fête et une découverte fabuleuse. La réalité du chapiteau de Mars c’est aussi de pouvoir offrir à des concitoyens en difficulté sociale un accès à un événement prestigieux.
Voilà pour les activités phare de notre association, mais n’oublions pas les quartiers bleus, présence musicale auprès des publics “empêchés”, et les résidences d’artistes qui ont permis à Marc Loopuyt et à l’ensemble Musica Nova d’enregistrer en l’église, chauffée, de Labeaume.
Donc Labeaume en Musiques a tout d’une structure structurée. Nos actions, nos capacités techniques, les compétences des femmes et des hommes, rétribués ou bénévoles font de notre association un acteur incontournable du développement culturel de l’Ardèche Méridionale. En d’autres termes, nous devrions prétendre à un label, de par ce que je nommais tout à l’heure la dimension territoriale et permanente de notre action.
Mais notre position de SDF, la quasi impossibilité d’obtenir des subventions d’équipement, d’investissement en matériel ne nous permettent pas d’accéder au même statut que certaines associations ou compagnies inscrites dans un lieu pérenne et reconnues comme indispensables à la vie d’un territoire.
Pour approcher d’un tel statut il faudrait que les communes ou communautés de communes, à l’instar de la région, du département, de l’état et de nos partenaires privés, nous reconnaissent de la même façon qu’elle reconnaîtraient une association gérant un équipement collectif d’utilité publique. Par exemple en nous adjugeant une dotation permanente et non plus des subsides liés aux événements que nous produisons. Nous ne sommes pas des organisateurs de spectacles.
Le chemin sera encore long pour arriver à une telle évolution mais malgré notre itinérance, de clairières en églises, de rivière en hospices ou écoles nous devons espérer.
Je vous remercie.
Le président, Hubert Lepoitevin
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