Quelle belle soirée les nombreux spectateurs ont vécu, ce samedi à Labeaume, lors du concert du trio Joubran !
Une légère brise agitait, tel un encensoir, l’odoriférante végétation de la Turlure.
Dans ce décor féérique sont apparus soudain, quatre musiciens, tout de noir vêtus et d’une extrême élégance.
Samir Joubran, le porte parole du trio du même nom évoqua de déconcertantes périgrinations : « le 27 juillet, nous étions à Jerash, en Jordanie, et demain nous serons à Londres. » Et d’étonner ensuite toute l’assistance, y compris Philippe Piroud, le directeur du festival : « Or, c’est ici en Ardèche, à Labeaume, que nous avons rencontré la plus illustre des Palestiniennes, Leïla Shahid, présente parmi nous. »
Daniel Mayet
(Dauphiné Libéré du 1er Août 2011)
TROIS QUESTIONS À…
Leila Shahid
Déléguée générale de la Palestine auprès de l'Union Européenne.
"En Palestine on parle aussi d'amour"
Dans quelles conditions êtes-vous venue aujourd'hui au festival de Labeaume en Musiques ?
"C'est le résultat d'un concours de circonstances. Je suis là à titre privé. J'étais à Barjac. J'ai appris que le trio Joubran était en concert ce soir. Je les connais depuis longtemps. Je ne m'étais jamais rendue en Ardèche et encore moins à Labeaume. Je suis ici avec des amis, ma fa famille et ma filleule."
Comment vivez-vous cette représentation ?
"Ce site est magnifique. Je reviendrai pour d'autres spectacles. J'aime beaucoup ce type de soirée. Quel site superbe ! Il n'y a que dans ce pays qu'on peut admirer de tels endroits. C'est agréable d'écouter de la musique, emmitouflée au bord de la rivière… Quelle chance en France de bénéficier d'une manifestation artistique tous les jours ! C'est un rapport à la culture exceptionnel."
Que pensez-vous de la prestation du trio Joubran ?
"C'est remarquable. Je les ai aidés à leur début. Je suis tellement heureuse du chemin parcouru. Quelle émotion, lorsqu'ils ont chanté une très belle chanson d'amour écrite par Abdel Halim Hafez. Ils ont su entraîner l'assistance. Tout le monde a chanté "la la la". C'était poignant. Chez nous, nous connaissons tous cette chanson. En Palestine on parle aussi d'amour et non pas uniquement de politique."
Propos recueillis par Daniel Mayet
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