Vendredi 23 juillet Orchestre de chambre de la Nouvelle Europe

Nicolas Krause, direction
Dimitri Maslennikov, violoncelle solo
Vinh Pham, violon solo
Othar Melikishvili, alto solo

Tous les instrumentistes sont des solistes ou des chambristes de niveau international issus pour la plupart de l'école russe de cordes. L'orchestre de chambre de la Nouvelle Europe a été créé en 2002 à Paris par son chef d'orchestre Nicolas Krause.

Mélanie Plais, Laurent Cuzin, Merryl Marion et Gurvan Le Gallic, sont en charge, cette année, de la gestion technique de Labeaume en musiques. Mélanie effectue un stage dans le cadre de sa formation à l’école Louis Lumière de Paris, les autres sont salariés après avoir été bénévoles. Ils sont  ravis de l’expérience, même pour ses aspects inattendus. : « ici, dit Mélanie, on apprend à accrocher les projecteurs dans les arbres ».

Quant à Laurent, le plus ancien, il est sensible à l’évolution : « cette année, c’est plus mobile, on utilise davantage de sites ». Et cet habitué du festival précise encore : « on n’est pas là pour mettre plein de matériel ». Quel est l’objectif ? « On cherche à valoriser les lieux. On ne nous demande pas de multiplier les lumières ».

Autre particularité : « nous ne sommes jamais à l’abri de l’imprévu : les grillons chantent trop fort ou encore, une mobylette s’introduit dans un concert ». Ceci étant, Laurent comme ses collègues apprécie une ambiance particulière : « C’est très convivial,  presque familial et  diversifié. Il n’y a pas que des gens du spectacle ».

Daniel Mayet

Labeaume en musiques : l’orchestre de la nouvelle Europe a su concilier humour

et talent

Ce vendredi 23 juillet, la musique baroque était à l’honneur sous les frondaisons du théâtre de verdure, pour la seconde soirée de Labeaume en musiques et ce fut un régal. D’entrée, le fabuleux violoncelliste Dimitri Maslennikov sut éblouir son auditoire, tant par sa virtuosité et ses légers pizzicati que par sa conviction traduite en une étonnante gestuelle. L’altiste Othar Melikishvili et surtout le violoniste Vinh Pham ont, également, démontré un surprenant talent. Nicolas Krauze dirigea, par ailleurs, l’orchestre de nouvelle Europe, avec finesse et intelligence pour souligner et renforcer la performance de ces brillants solistes. La Carmen-Fantaisie, en particulier a suscité les bravissimo enthousiastes d’un auditoire médusé. Suite aux nombreux rappels, les spectateurs eurent droit, interprété par tous les instrumentistes du concert à une magnifique, mais peu connue pièce de Tchaikovski : « les souvenirs de Florence ». Bref, ce furent de très beaux instants agrémentés, cerise sur le gâteau, par une aisance et surtout un humour de bon aloi, ce qui n’est pas l’apanage des spectacles consacrés à la musique classique.

Daniel Mayet