4.8.06

Diva Opera ce jeudi 3 août à Labeaume.


Diva Opera est l'une des compagnies d'opéras de chambre britanniques les plus renommées. Sous la direction musicale de Bryan Evans, elle excelle dans son choix d'artistes.

Chaque production présente à la fois des chanteurs qui brillent dans des rôles principaux sur la scène d'opéras internationaux et de jeunes interprètes particulièrement doués. Leurs spectacles sont régulièrement présentés dans des lieux prestigieux à Londres (St John's, Smith Square, Wigmore Hall) et en tournée en France, Belgique, Suisse, Royaume-Uni et dans les îles anglo-normandes. Accueillis en 2005 à Labeaume avec des Airs d'opéra, ils sont revenus cette année dans une proposition plus ambitieuse : un opéra intégral…


Bryan Evans à Labeaume le 3/08/06

Bryan Evans - Directeur musical et artistique de DIVA OPERA , Bryan Evans associe une carrière très remplie d'accompagnateur, de pianiste, et de chef de chant. En effet, il est à la fois directeur musical de DIVA OPERA , directeur du European Opera Centre et de sa compagnie de tournée Opera for Europe.




Il se produit comme soliste et accompagnateur à travers la Grande-Bretagne et l'Europe, à Londres à la Purcell Room, au Wigmore Hall et à St John's Smith Square et est invité par BBC 3 et 4, Channel 4 Television et BBC World Service.

Grand défenseur de l'opéra de chambre, il a déjà donné environ 2.000 représentations à travers le monde. Il dirige des représentations de Don Giovanni, Die Zauberflöte, L'elisir d'amore, Le Nozze di Figaro (dont 5 représentations à l'Opéra Royal du Château de Versailles).

Bryan EVANS est le chef associé de l'European Tour of Opera pour les productions européennes de Lucio Silla et The Rape of Lucretia. Il est aussi directeur musical du Festival d'opéra Les Azuriales à St Jean Cap Ferrat.


Transport de... troupe !

De saison en saison on retrouve toujours les mêmes accros y compris les gardes...barrières !

Billets du soir... la pluie est en retard !

Isabelle commençait à s'inquiéter pour les billets. En fait elle est seulement un peu en avance sur les autres parce qu'elle a oublié de repasser la nappe !

Les billets arrivent par porteur spécial... n'est-ce pas Garance ?

Du côté de Clarice et de Me Beaulieu on est mieux organisés...

Le théâtre de verdure, cadre de la soirée porte bien son nom.

Un seul petit nuage poussé par le Mistral (le vent du Nord ou la Burle trois noms utilisés indifféremment par les autochtones ardéchois).
En fait le ciel est encore très nuageux et surtout le froid va saisir les amateurs d'opéra ce soir après la canicule de la semaine dernière, quel contraste ! Heureusement le Barbier de Seville va enflammer le site dans quelques heures.



Comme les sièges s'intègrent à la perfection dans ce magnifique décor naturel!

Derniers réglages d'éclairage. Le chêne à tout faire sert aussi pour le décor et Diva Opera a demandé à l'emmener pour ses prochaines tournées !...

Il est 21h 08 et le théâtre se remplit. Plus de 600 billets seront vendus ce soir.

Une quatrième de couverture dans La Tribune de ce jeudi.

Garance en pleine discussion avec Dora.

Qui veut le programme ? Garance n'a plus rien à apprendre du métier mais quand même elle ne s'éloigne pas trop d'Alice. Tiens où est donc Valère ce soir ?





Le décor est planté. Il est 21h27.

Le Barbier de Séville, le texte de Beaumarchais
Le Barnier de Séville ou la Précaution inutile, est une comédie en quatre actes de Beaumarchais, jouée pour la première fois au Théâtre-Français le
23 février 1775.

Le Barbier de Séville est le premier volet d’une trilogie fameuse, qui comprend également, Le Mariage de Figaro, La Mère coupable. Si cette dernière oeuvre a connu moins de succès, les deux autres, au contraire, ont toujours reçu du public un accueil chaleureux.

En 1772, Beaumarchais propose au théâtre italien un opéra-comique en cinq actes. Mais des refus divers, la censure et les premières réactions défavorables du public le contraignent à remanier sa pièce qui, en 1775, est alors une comédie en quatre actes, plus rapide et mieux rythmée : Le Barbier de Séville ou la précaution inutile – le succès est au rendez-vous.

Au Trianon de Versailles, la pièce est reprise : le comte d’Artois, frère du roi, joue Figaro, Rosine est jouée par... Marie-Antoinette.

Dans sa Lettre modérée sur la critique et la chute du Barbier de Séville, l’auteur explique lui-même son intrigue : « Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille ; un jeune amant plus adroit le prévient, et cejour même, en fait sa femme à la barbe et dans la maison du tuteur. Voilà le fond dont on eût pu faire, avec un égal succès, une tragédie, une comédie, un drame, un opéra.

Les trois vainqueurs dans cette affaire sont tout d’abord le comte Almaviva, qui porte bien son nom : ce jeune premier a l’esprit vif. Il est plein de fougue et de ressources. Il est surtout merveilleusement bien secondé par le rusé Figaro, qui fut jadis son valet. Supérieur au Scapin français ou à l’Arlequin italien, ce barbier espagnol a une verve et un talent remarquables. Il est le « machiniste » de la pièce, celui qui en tire les ficelles, à l’instar de l’auteur, dont il est en quelque sorte le fils (fils Caron se prononce à l’époque « fi Caron »). Enfin, Rosine, la pupille, est toute fraîche, à la fois ingénue et malicieuse. Ils triomphent tous trois des précautions inutiles de Bartholo, le type même du barbon, le vieil homme amoureux, qui veut épouser sa pupille, aidé en cela par Don Bazile, le professeur de chant.

La sagesse finale du Barbier tient dans ce mot de Figaro : « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. »


Le Barbier de Séville, l'opéra Bouffe

Le Barbier de Séville est à Rossini ce que La Flûte est à Mozart : sa pièce la plus populaire, la plus souvent représentée aussi ; et cela non sans raisons. L’énergie, la verve qui l’animent, la bonne humeur régnante, la somme des morceaux de bravoure : Arie, cavatines, duetti, ensembles et choeurs, tous ces éléments conjugués concourent à perpétuer le succès jamais démenti (en France) depuis la première représentation parisienne de 1819. Stendhal ne voyait-il pas dans Le Barbier le « chef-d’oeuvre [rossinien] de la musique française »

La première eut lieu le 20 février 1816 au Teatro di Torre Argentina à Rome, avec Gertrude Giorgi-Righetti (Rosine), Manuel Garcia (Almaviva), Luigi Zamboni (Figaro), Bartolomeo Botticelli (Bartolo), et Zenobio Vitarelli (Basile). Ce fut une succession de catastrophes. Le ténor Garcia, qui avait voulu s'accompagner à la guitare, fut sifflé. Rossini en habit noisette au piano d'accompagnement fut chahuté. Vitarelli trébucha et saigna du nez. Pour couronnner le désastre, un chat traversa la scène et la salle entière se mit à miauler. La représentation se poursuivit dans un désordre indescriptible. Le lendemain, Rossini déclara qu'il ne participerait pas à la deuxième représentation. Une fois couché, la foule vint réveiller pour l'acclamer le compositeur ébahi !



A Séville au XVIIIème siècle


Acte I. Au petit matin, Lindor, étudiant sans fortune (qui n’est autre que le comte Almaviva), chante une sérénade sous les fenêtres de Rosine, la pupille du docteur Bartolo, dont il est follement amoureux. Mais il veut être aimé pour lui-même et non pour son rang, d’où son déguisement.

Le barbier Figaro survient à point nommé avec un stratagème permettant de déjouer la vigilance jalouse du vieux docteur : un régiment doit arriver en ville très prochainement ; Almaviva se déguisera en soldat et, muni d’un billet de logement, n’aura aucun mal à s’introduire dans la demeure de Bartolo.



Pendant ce temps, Bartolo a appris la présence du comte à Séville. Pour écarter cet éventuel rival, Don Basilio lui conseille d’employer la calomnie et de ruiner ainsi sa réputation. Pour plus de sûreté, Bartolo décide d’épouser Rosine la nuit même. Il sort pour faire établir le contrat de mariage.



Figaro en profite pour s’introduire chez Rosine et lui révéler l’amour que lui porte Lindor, devenu le cousin du barbier, en la circonstance.





Rosine lui confie un billet mais Bartolo, de retour, découvre qu’elle a utilisé l’encrier, ce qui accroît sa méfiance.






C’est le moment où Almaviva fait son entrée, déguisé en soldat ivre. Malgré le billet de logement, Bartolo fait appel à la garde, mais Almaviva parvient discrètement à révéler son identité au sergent qui le relâche aussitôt.










Acte II. Almaviva a maintenant revêtu l’identité d’un professeur de chant, Alonso, élève de Don Basilio, envoyé par celui-ci, malade, donner la leçon à Rosine. L’arrivée imprévue de Don Basilio risque de perturber le doux entretien des amoureux, mais une bourse bien garnie parvient à lui faire croire qu’il est bien réellement malade.


Pendant que Figaro rase Bartolo, celui-ci surprend les projets d’évasion de Rosine et d’Almaviva. Il chasse tout le monde. Bartolo persuade Rosine que Lindor n’est qu’un envoyé du comte Almaviva qui s’effacera devant son maître pour l’épouser. Elle accepte alors de s’unir à Bartolo qui envoie quérir le notaire.


Un orage sert d’interlude. Figaro et Almaviva entrent par la fenêtre grâce aux clefs que le barbier a subtilisées durant la leçon de chant.. Almaviva doit révéler à Rosine sa véritable identité pour la persuader de l’honnêteté de ses sentiments. Figaro réquisitionne le notaire convoqué par Bartolo qui les marie aussitôt. La colère du vieux docteur s’estompe lorsque le comte lui annonce qu’il lui laisse la dot de sa pupille.(1)







Direction et piano, Bryan Evans
Opéra en 2 actes composé en 1816, sur un livret de Cesare Sterbini
mise en scène, Wayne Morris
scénographie, Nicola Jackson
chorégraphie, Jenny Weston
costumes, Francesca Previ, Rebecca Hobbs
Fiorello : Daniel Howard
Comte Almaviva : Nicholas Sharratt
Figaro : David Stephenson
Doctor Bartolo : Stewart Kempster
Rosina : Cerys Jones
Basilio : Richard Mitham
Berta : Sally-Ann Shepherdson
Un Officier : John Evanson
Un soldat : Kevin Jones

(1) Alain PÂRIS. Livrets d’Opéra. Editions Bouquins, Robert Laffont 1991.

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