10.8.05

Labeaume n'y a entendu goutte le 29 juillet 2005...

Philippe Piroud n'était pas content, mais pas content du tout des prestations de l'orchestre Sinfonia Finlandia Jyväklyä et encore moins de leur agent !

Alors que la soirée, qui aurait dû être perturbée par un orage, se déroula sous un ciel clément, l'orchestre et son chef ont réussi à endormir le public en tous cas à faire regretter le déplacement aux plus mélomanes d'entre eux.
D'abord un programme bouleversé (Beethoven passait à la trappe), pas de rappel (sic) et ensuite des couacs dans l'orchestration si on en croit Antonio Mafra du Progrès.


Labeaume n’y entend goutte
.

Sinfonia Finlandia Jyväklyä a « lessivé » le public avec une interprétation sans âme et peu harmonieuse.

L’orage gronde. Le village de Labeaume, accroché aux parois minérales surplombant la rivière qui rejoint l’Ardèche, attend la pluie depuis des mois.

Sur la rive, les bénévoles du Festival installent les chaises pour le concert du soir.

Certains spectateurs font une halte pour déguster une assiette ardéchoise accompagnée d’un verre de syrah ; d’autres gagnent le théâtre de verdure.

Sur le chemin de terre qui longe la rivière, ils croisent les musiciens qui viennent de terminer leur accord.





Manque d’implication

Mozart tient l’essentiel d’un programme classique introduit par « Pelleas et Melisande », poême symphonique de Jean Sibelius. La cohabitation entre les deux compositeurs s’explique par l’origine du Sinfonia Finlandia Jyväklyä, naturellement porté à défendre sa musique nationale.

Pourquoi pas ? Encore faudrait-il que les instrumentistes s’impliquent davantage. Les approximations des pupitres de cordes, les décalages et la direction tacheronne de In Woo Park plombent une interprétation sans âme, voire ennuyeuse.

Patrick Gallois qui joue la partie soliste du premier concerto pour flûte K. 313, est le premier étonné par la médiocre qualité de cet orchestre dont il a pris la direction en septembre 2003.


Il a du voir rouge lorsque, en deuxième partie, ses troupes s’attellent à la 41° symphonie, dite « Jupiter », bousculée en tempi maladroits et sonorités qui froissent l’harmonie. Le flûtiste a peut-être, comme une partie du public, regretté que la pluie ne vienne interrompre ce jeu de massacre.

Antonio Mafra
Le Progrès. 31 juillet 2005
http://www.leprogres.fr/

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