14.8.07

Jeudi 17 et vendredi 18 août

Double particularité pour les prochains concerts de Labeaume en Musiques : le festival retrouve le site de concert de La Turlure, pour deux soirées où le jazz et le tango prennent possession du site. S’ajoute le mercredi soir, au Théâtre de verdure la diffusion du célèbre film Tosca de Benoît Jacquot.
Les amateurs de concerts sur la rivière ne s’en plaindront pas. D’autant que le dispositif est toujours aussi surprenant : un podium placé sur l’eau d’un côté des gorges de la Beaume, le public assis pour une part à même la plage, pour les autres sur des chaises de plages ou des coussins de l’autre côté et au centre, la rivière…Quelques étoiles, voire quelques cigales pour compléter le décor et, il ne reste plus qu’à convoquer les artistes pour que la magie opère !

Jazz à Labeaume
L’opéra italien, l’une des musiques savantes les plus populaires, n’aurait pas sa place dans l’univers du jazz ?
Et pourtant, Michel Edelin, flûtiste et arrangeur hors pair, propose ici une relecture audacieuse de Tosca.
Avec ce quintet, l’évocation des mélodies célèbres de Puccini traverse magistralement les séquences improvisées où le lyrisme de l’opéra et la ferveur du jazz s’entrelacent.
Ce flûtiste virtuose – on pense à Roland Kirk ou Eric Dolphy - s’est entouré pour ce nouveau défi des plus grands jazzmen français : Di Donato, Couturier, Méchali et Humair.

Michel Edelin : flûtes
Jacques Di Donato : clarinettes, sax
François Couturier :piano
François Méchali : contrebasse
Daniel Humair : batterie

.... et la Tosca passa
Jazz autour de l'opéra de Puccini (Jeudi 16 août)

Lester Bowie déclarait que le jazz n’était pas une musique de répertoire, une formule, un exercice scolaire ou académique mais un feeling, un concept, une idée, une approche, une attitude, une façon de vivre et qu’il inclut par lui-même de nombreuses formes artistiques différents. Ces propos pourraient définir l’essentiel de « Et la Tosca passa ». Aussi, une
des plus populaires des musiques savantes, l’opéra italien n’aurait-il pas sa place dans l’univers du jazz ? L’évocation de la musique de Puccini considérée comme un « objet musical » affirmé ou une simple réminiscence qui illustre, traverse ou résout les séquences improvisées qu’il induit.

« Et la Tosca passa »… Pour tenter de créer une liaison intemporelle et poétique entre les mélodies de Puccini et l’empreinte des grandes figures lyriques du jazz… Pour proposer aux musiciens connus et reconnus qui composent ce quintette de faire un pas de côté et de se placer en situation de jouer ‘autre’, de s’exprimer d’une manière différente de ce que l’on connaît d’eux dans d’autres configurations et sur d’autres scènes… et pour oser espérer que sous les traits de Maria Callas, la silhouette de Tosca apparaîtra, traversant lentement le fond de scène aux bras d’Albert Ayler et de John Coltrane.

Le quintet ‘Et la Tosca passa’ est composé de personnalités aux diverses origines. Si Daniel Humair –qu’on ne présente plus- et Michel Edelin sont issus de la scène jazz, François Couturier et François Méchali ont fait des études classiques avant d’entamer une carrière internationale dans le domaine du jazz. De son côté, Jacques Di Donato est une référence parmi les clarinettistes solistes (classiques et contemporains) et les improvisateurs. Il n’y a de vraies
barrières entre les différentes expressions musicales que celles que l’on construit ou que l’on tolère. « Et la Tosca passa » établit un pont qui reliedeux rives : les magnifiques mélodies de l’opéra de Puccini et la musique de jazz jouée par les solistes connus et reconnus. Dans ce projet musical, la musique de Puccini n’est pas « jazzifiée » mais énoncée comme un tremplin, un élan donné à l’expression de cinq jazzmen d’exception.

Soledad : tango del diablo
Soledad voit le jour en 1995, alors que 5 jeunes musiciens bruxellois se découvrent une passion commune pour la musique d’Astor Piazolla. Grâce à leur approche moderne et leur regard frais, ils parviennent à creuser le sillon déjà très exploré par leur idole et meilleur exemple à suivre. Leur style musical est résolument ce qu’on appelle du ‘Nuevo Tango’. Dès les premiers concerts, public et critique réagissent avec enthousiasme et ils sont également vite repérés par des compositeurs/arrangeurs contemporains tels que Frédéric Devreese, Alberto Iglesias et Daniel Capelletti.

Soledad. Del Diablo : tango nuevo. (Vendredi 17 août)
Photo JosL. Knapen

Accordéon et bandonéon : Manu Comté
Violon : jean-Frédéric Molard
Piano : Alexander Curning
Guitares : Patrick de Schuyter
Contrebasse : Géry Cambier


Soledad jouera pour les résidents de la maison de retraite de Ruoms jeudi 17 août, dans le cadre des Quartiers Bleus. Ils seront au Parc des Princes(Paris) le 9 septembre.

Soledad voit le jour en 1995 par la rencontre de cinq jeunes musiciens tous en possession d'une solide formation classique. Liés par l'harmonie régnant au sein du groupe et séduits par l'oeuvre d'Astor Piazzolla, ils se spécialisent dans l'interprétation du Tango Nuevo. Accordéon/Bandonéon, Violon, piano, guitare et contrebasse constituent l'effectif du groupe.

L'originalité de cette formation et sa personnalité suscitent l'intérêt deplusieurs compositeurs d'aujourd'hui comme Frédéric Devreese, Alberto Iglesias, Daniel Capelletti,... et amènent également les musiciens du groupe à la création de leurs propres arrangements colorés par leurs
influences diverses. Cette approche actuelle emmène Soledad sur le chemin tracé par Piazzolla et ouvre de nouvelles perspectives musicales.

L'interprétation du groupe a très rapidement obtenu les faveurs des salles.
Lauréat de différents concours de musique de chambre en Belgique et à l’étranger, c'est sur les scènes des plus grandes salles et festivals internationaux que l'on retrouve Soledad comme La Roque d’Anthéron, Festival de Wallonie, Festival de Flandre, au Canada, aux États-Unis, etc.
En 2005, l’ensemble est entre autres réinvité pour des tournées au Japon, en Corée et au Canada.

Soledad vient d'être sélectionné comme ensemble national pour représenter la Belgique et la région "Bruxelles-Capitale" à l'occasion du 175ème anniversaire du pays.

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